Coupes Moto Légende
les 24 et 25 mai 2008
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La Préparation
Pierre et moi nous sommes inscrits pour des démonstrations aux Coupes Moto Légende. Ca se passera sur le circuit de Dijon Prenois . A ce jour nous avons les confirmations d'inscriptions uniquement par téléphone. C'est un peu minable de ne pas savoir ce qu'il en est 21 jours avant la manifestation. Ce n'est pas évident de s'organiser dans ces conditions. Qua cela ne tienne, j'ai commencé la préparation de la IJ. Pour mémoire c'est une moto russe de 1960. Un deux temps à balayage Schnürle de 350 cc longue course. Pierre participe avec une Yamaha trois cylindres de 850 cc dans une autre série.
Première étape, désolidariser la moto du side. Il n'y a pas de catégorie "side tourisme" cette année. Une fois détellée, je me demande ce qui m'a pris de vouloir m'engager aver un truc pareil!
Deuxième étape refaire la boîte de vitesse car la seconde se décroche et patine. C'est un peu la malchance car tous les jeux et usures sont solidaires et vont dans le même sens pour que le crabot de seconde ne prenne que sur moins d'un mm et donc avec l'effort et la souplesse du montage.... la vitesse saute. J'ai amélioré le montage et un essai routier a confirmé que l'effort (le miens) n'a pas été inutile.
Et en vrac voila les travaux à effectuer sur la moto:
Pneus AV et AR à changer, gaine et câble de frein AV, électricité à refaire, mise en place d'un contacteur de STOP sur le frein AR, décalaminage des pots et refixation des sorties pour ne pas qu'elles bougent et éviter le risque de se faire dire que ça va tomber sur la piste, cirage et montage du pouf passager, modification de l'emplacement de la bobine d'allumage pour qu'elle soit moins visible, retouches peinture, fixation correcte de la plaque minéralogique, graissage et huilage partout et cerise sur le gâteau, le nettoyage et polissage de tout ce qui est en alu et en inox. Il faudra que ça brille
Spécifiquement pour les Coupes il faudra protéger tout ce qui est coupant ou pointu, mettre des protections sur les bouts des leviers de frein et d'embrayage, scotcher le phare et le feu AR, démonter le rétroviseur et assurer avec du fil de fer tout ce qui peut partir du style filtre à air, carburateur, béquille.....
Voila ou l'on en est le 02 mai.
Voila quelques photos de la préparation.
Ca pourait être la mise au point des rapports de boîte en fonction du profil du circuit mais ce n'est que le nécessaire pour que ça fonctionne normalement.
Le 03 mai 2008.
La confirmation de l'engagement aux Coupes est arrivée ce matin. Ce sont des séries de 20 (25) minutes.
Le samedi c'est Pierre qui s'y colle le premier à 10h et moi dans le foulée à 10h30. Le dimanche c'est moins top pour les horaires. Je fais la série d'ouverture à 8h20 et une autre à 15h30. Pierre fait 10h et.... 18h30. la dernière. La journée va être longue. Donc après 19 h faudra remballer et rentrer si les machines ont tenu jusque là. On est pas couché! Les contrôles technique sont le vendredi AM et donc nous avons prévu de partir vendredi dans la matinée mais il faut charger avant et lui habite à Bures! Des AR en perspective.
Du coup la préparation à repris bon train et ça brille maintenant.
Bon, assez joué avec le code html, il y a du boulot au garage!
Et en plus il va faloir faire des réunions préparatoires d'organisation et d'intendance!
Le 04 mai 2008.
C'est dimanche. Repos.
Le 05 mai 2008.
Changement de programme. Le joint spie du tube de fourche gauche de la XJ noire fuit, donc ce matin changement du joint. Petit après midi avec juste la mise en peinture des tubes de sortie d'échappement. Peinture pour tuyaux de poêles couleur alu. On verra bien combien de temps ça tiendra.
Le 06 mai 2008.
Journée passée à faire d'autres tâches.
Le 07 mai 2008.
Grosse journée. Début de bonne heure et profiter de la fraîcheur matinale pour faire le changement de pneus avant et arrière. Attaque de la journée par de l'arrière de la moto. Démontage de la roue changement de pneu et vérification du montage de la chaîne et nettoyage général du coin. Pas de problème particulier.
Passage à l'avant. Démontage roue et changement du pneu. Vidange de la fourche et remplissage d'huile neuve. Ce n'est pas un luxe. Ce qui en est sorti ressemble plus à de l'eau qu'à de l'huile. Voulant faire les vérifications complètement, je me suis mis en tête de graisser la colonne de direction. En voulant sortir les tubes de fourche ils se sont coincés dans les pinces du T inférieur. Ils sont certainement déformés. Donc je ne cherche pas à les sortir plus et je dévisse le capuchon des billes en haut de la colonne après avoir calé la fourche. Je n'ai jamais réussi à faire du travail propre de cette manière car il y a trop de poids avec la fourche et c'est vite la galère. Ca n'a pas manqué. Les billes tombent soit par terre soit dans la colonne. La tradition est respectée ce coup là aussi. Je finis par les remettre en place et je resserre le couvercle. Sans surprise, ça ne tourne pas rond. On recommence! A la fin du deuxième essai, la colonne réagit correctement à la rotation. Maintenant comment remonter les tubes coincés. Impossible d'attraper le filetage avec les bouchons filetés. Impossible de les faire remonter en tapant par le dessous des plongeurs car ça rebondit avec les ressorts. J'ai abandonné mes réflexions pour la soirée mais une heure après je me suis planté devant la fourche pour trouver une solution. "De la réflexion né l'action" J'ai pensé à monter le T supérieur à l'envers pour pouvoir taper au maillet par-dessous et faire remonter les tubes un par un. J'ai aidé à la manœuvre en coinçant un gros tournevis dans la pince du T inférieur pour l'écarter au maximum.Ca a bien fonctionné. J'en suis resté là bien soulagé d'avoir réussis à remonter les tubes. Pierre et Françoise sont arrivés un peu plus tard pour passer la soirée en parlant surtout …..moto et de notre organisation pour les Coupes.
Un pro j'vous dis!
Pagaille dans la fourche.
Cherchez l'erreur. Ce n'est pas difficile.
Le 08 mai 2008.
Je sais c'est jour férié mais j'ai décidé de redresser la patte de phare gauche de bonne heure avant que la température monte car il faut que je joue du chalumeau à proximité du bouchon du réservoir d'essence. Opération conduite avec succès. Le phare ne louche plus et la patte est bien plus belle après son petit coup de peinture. En soirée pour tuer une heure, j'ai fini le remontage de l'avant, fourche, phare, garde boue et roue. Ce coup là c'est bien fini pour la journée.
Le 09 mai 2008.
Grand jour. Après une vérification générale de la machine (montage, serrage, niveaux…) démarrage du moteur. Encore du premier coup. C'est bien. Je pars faire un aller retour dans la rue pour vérifier qu'elle roule droit et qu'elle "freine" un peu. Essais concluent. Je vais aller un peu plus loin. Pour cela la prudence veut que je me charge avec un sac à dos bien outillé. Pinces, clefs, tournevis, fil de fer, fil électrique, chiffons, téléphone portable, casquette s'il faut rester au soleil sur le bord de la route, et même la carte grise car je vais aller loin, c'est sûr! J'ai une très bonne impression et de bonnes sensations à la piloter. Tenue de route correcte, freinage mieux que prévu (mais restons à l'échelles des motos russes de cette époque) moteur dès plus agréable avec une bonne allonge. Malheureusement au bout de 5 Km un bruit se fait entendre apparemment au niveau de la boîte de vitesse ou de la transmission. C'est un genre de couinement presque un aboiement de chien. Petite inspection mais je ne vois rien d'anormal donc je décide de continuer un peu mais le bruit persiste et je juge préférable de prendre le chemin du retour. Arrivé à la maison j'arrive à reproduire le bruit en poussant la machine à la main. Ca couine à un endroit bien précis. Je n'ai pas eu le temps de localiser précisément le bruit avant qu'il ne se manifeste plus. Cette disparition est certainement due refroidissement de la boîte ou de la transmission.
Globalement une bonne journée tout fonctionne correctement à part ce bruit. Je prévois de nouveaux essais demain axés sur ce bruit.
Voila la belle en configuration route.
Le 10 mai 2008.
J'ai pensé que ce bruit pouvait venir d'un problème de lubrification dans la boîte. J'ai mis de l'huile de boîte et c'est peut être un peu épais pour entrer rapidement entre les arbres et pignons. J'avais huilé les axes au remontage ce qui expliquerait que ça a bien fonctionné un temps et ensuite que le bruit soit apparu car il est possible que ce soit devenu "sec" avant l'arrivée de l'huile du carter. Ce matin j'ai penché fortement la moto sur la droite et la gauche en la poussant pour la faire un peu rouler débrayé en troisième en espérant bien beurrer toute la pignonerie. J'ai aussi remis de la graisse par le graisseur en bout de la tige de poussé de l'embrayage puis nouvel essai. Pas d'apparition de bruit parasite du coup ça s'est transformé en essai d'endurance de 25 Km Un seul arrêt pour refermer la boîte à outils qui s'était ouverte. Démarrage à chaud impeccable. Pour preuve que j'ai bonne confiance dans la machine, j'ai fait toucher la béquille dans un rond point. Il est vrai qu'elle n'est pas bien haute. Pas d'échauffement au niveau des moyeux de roue. Pour plus de sûreté j'ouvrirais le carter de chaîne pour voir si tout est en ordre. Si ça pouvait continuer comme ça longtemps.....
Ce soir j'ai scanné et envoyé par mail deux paragraphes du manuel de la IJ à un copain dont la femme est Russe pour faire traduire ce qui est écrit au sujet de l'huile de boîte. Peut être faut-il mettre de l'huile plus fluide comme de l'huile moteur. On verra!
Si la partie mécanique est finie, il ne retera plus qu'à faire briller.
Pas de photos ce jour car rien n'a changé.
Le 11 mai 2008.
Journée calme ou j'ai fait des essais de brillance de la peinture. Je suis surpris du bon résultat. Ca brille super, ce qui est surprenant quand on sait que la moto a passé plusieurs années sans protection dans une cour d'immeuble.
Le 14 mai 2008.
Au programme du jour un essai de 25 minutes ce qui correspond à une série le jour des Coupes. Pas de problème particulier si ce n'est le filtre à air qui s'est déboîté. Le fil de fer de sécurité qui assure le filtre a parfaitement rempli sa fonction.
J'ai changé quelques paramètres. Essence à 4% au lieu de 5%, bougie plus chaude d'un indice, et huile moteur 15W40 dans la boîte. Tout cela semble un bon compromis et la bougie a pris une couleur bien sympathique. Par contre à la sortie d'une carrière de pierres un camion a copieusement soulevé un nuage de poussière rouge et ça ce n'est pas bon pour le brillant de la peinture quand on le traverse.
Le 15 mai 2008.
J'ai eu les traductions du manuel en russe. C'est confirmé comme quoi il faut du mélange 2T à 4%, le 5% étant réservé au rodage et il faut de l'huile moteur dans la boîte de vitesse.
Je vais donc rester sur ces paramètres et encore soigner quelques détails de présentation (ailettes cylindre et culasse à polir) avant de commencer à préparer le matériel d'intendance pour les Coupes. Je ferais certainement encore un petit essai sur route et ensuite il faudra mettre la machine en configuration circuit.
Le 22 mai 2008.
J-1
Les derniers jours de la préparation ont été consacrés au bichonnage de la moto et à la préparation des bacs pour l'intendance et le matériel. Nous avons fait les dernières mises au point par téléphone avec Pierre. Chargement de la IJ demain matin à 8 heures.
Protection des pointes.
Protection des leviers.
Ca brille l'alu.
Pour finir les préparatifs, j'ai changé la pile de ma montre qui était arrêtée depuis un an. C'est la preuve que j'ai envie que tout se passe bien.
Fin de la préparation.
Haut de page.
Les jours des Coupes
Les Coupes moto légende ou comment une Planète joue la Star.
C'est vendredi, le grand jour du départ est arrivé. Pierre est devant mon portail un peu plus tôt que prévu mais je suis déjà à sortir le matériel. Chargement de la IJ et de mes caisses de pièces, accessoires, outils, vêtements, nourritures et boissons diverses plus ou moins fortes. Retour chez Pierre pour le chargement de sa Yam XS 850 trois cylindres. C'est franchement plus lourd que la IJ. Pendant ce petit parcours, la IJ en a profité pour se détacher et perdre un peu d'huile de fourche. Bon début! Elle se fait déjà remarquer. Chargement des caisses contenant à peu prés les même choses que les miennes. Le départ pour Dijon à lieu à 10h. Direction l'autoroute. Pose à midi ou nous faisons connaissance avec une tribu qui va aussi au Coupes. Arrivée sur le circuit à 14h ou surprise presque tout le monde est déjà installé. Nous apprendrons par la suite que pour avoir les bonnes places il faut arriver le jeudi soir. Nous trouverons un emplacement convenable tout au fond du circuit à l'opposé de l'entrée. Le déchargement va bon train.
A l'ouverture du robinet d'essence de la IJ, l'essence se met à couler à flot....par terre. Petite émotion. Après concertation on en déduit que les vibrations filtrées du Master ne sont pas en osmose avec cette moto et que ça a peut être déplacé le flotteur du carburateur. A notre avis tout devrait rentrer dans l'ordre dès que le moteur tournera avec ses propres vibrations. Nous avions vu juste. Fin de l'alerte et direction le contrôle technique.
Va falloir compter avec la E461 maintenant. Ce n'est pas du colorant!
Nous nous apercevons que nous sommes passé en arrivant devant l'accueil participants sans nous arrêter bien que ce soit là qu'il eut fallu retirer les "plaques de courses". Nous accrochons les plaques avec du fil de fer récupéré par terre et sur les barrières. La file d'attente semble longue pour les contrôles mais ça avance vite. Vérification que tout ce qui coupe ou tranche est bien protégé ainsi que tout ce qui risque de se perdre est bien assuré par du fil de fer. Contrôle aussi de l'absence de grosse fuite d'huile. Simple formalité pour nos motos mais ce n'est pas le cas pour tout le monde.
Retour au camp de base pour un petit peu de rangement et direction la bourse et ses nombreux vendeurs. J'ai une grande liste d'emplettes principalement pour d'autres personnes. En passant dans les allées pour me rendre à la bourse, je croise Jean un ancien collègue de travail qui installe l'exposition des motos de son club. Je crois que c'est la plus grande expo de club de la manifestation.
Tard le soir de retour de la bourse, j'ai presque tout trouvé. Il ne reste plus qu'à se restaurer et installer le couchage dans le Master. La nuit a commencé calmement mais au fur et à mesure de l'avancement de l'heure les joyeux participants tout heureux de se retrouver parlaient et riaient de plus en plus fortement. Certain tellement fier de leur moto les démarraient pour faire entendre leur musique sympathique à l'approche du sur régime. La pluie s'est chargée de calmer tout ça.
Samedi.
Samedi matin temps couvert mais sans pluie. C'est parfait. C'est Pierre qui commencera et moi je suis dans la série juste après. Ce ne sera pas pratique pour faire des photos. Je l'accompagne pour voir comment ça se passe et du coup j'aurai une heure à attendre. Tout se passera bien pour lui. Dès son départ ma série passe en près grille. On se regarde. On discute. On démarre les moteurs puis on les arrête et ainsi de suite. On sent un peu de nervosité. L'envie de se lancer sur la piste pour tout le monde. Il y a ceux qui ont déjà participé parce qu'ils savent que ça va être un bon moment de plaisir et ceux qui découvrent pour entrer dans le vif du sujet et dissiper tous les doutes et interrogations que l'on peut avoir. Pas stressé mais il va être temps d'y aller. Durant l'attente un gars s'approche et se présente comme journaliste à la revue Moto Légende. Il me demande si j'aurai la gentillesse de venir présenter la IJ au salon photo installé pour l'occasion sur le circuit car le rédacteur en chef a repéré cette machine atypique sur le programme des enragés…. non des engagés. Je refuse violemment….non, j'rigole, ce sera avec plaisir et le RDV est pris pour dimanche 13h30. Enfin le départ. Mon premier départ sur circuit et la découverte de la piste. La nervosité disparaît dans la poignée de gaz et c'est elle maintenant qui s'agite. Départ prudent pour tous, moi je roule bien à droite car visiblement il y a des machines bien plus rapides que la mienne et je n'ai pas envie d'être sur leur chemin car les coudes se frôlent dans les dépassements. On m'avait dit qu'il y avait un raidillon après l'épingle et donc pas d'élan pour le monter. Ce n'était pas une galéjade. La troisième est encore trop longue et je suis obligé de monter la pente en seconde. Ce sera comme ça à tous les tours. J'aurai dû monter un pignon de 18 dents en sortie de boîte au lieu du 19.
Le revêtement de la piste est nickel ce qui va bien avec mes suspensions un peu raides. J'apprécie bien de rouler sur cette piste dans un beau paysage vallonné que j'ai largement le temps d'admirer, moi. Le double gauche en sortie du raidillon me plait particulièrement peut-être aussi parce que le moteur reprend un peu son souffle. Ca donne l'illusion d'être propulsé de virages en virages. A un moment je me suis demandé si le moteur allait bien car j'avais vraiment l'impression de ne pas avancer mais c'est l'environnement qui donne cette impression. Sur les petites routes autour de mon village ou deux voitures ne peuvent pas se croiser sans mordre sur le bas-côté, l'impression de vitesse est forte d'autant plus qu'il y a des arbres le long des routes. Ici la piste est large et les dégagements important ce qui change complètement la perception de la vitesse. Je n'ai aucun instrument de mesure. Pas de compteur kilométrique ni de compte tours.
Tout se passera bien. En fin de série, comprendre à la fin des tours de piste, sortant de la piste beaucoup de photos seront prises de la moto et de moi par obligation car je suis dessus.
En retournant à notre emplacement je croise une silhouette connue bien qu'habillée de cuir. C'est Marc, aussi un ancien collègue de travail. Il fait le "singe" sur un side-car. Je ne le savais pas. Brefs échanges car il se prépare pour sa série. On se reverra plusieurs fois durant le week-end.
Leur blog avec des vidéos embarquées
L'après midi sera consacrée de nouveau aux emplettes et à la balades dans les allées.
En fin de journée contrôle des machines. Je retends la chaîne. Je me demande si elle n'est pas un peu fatiguée car elle s'est détendue bien vite. La suite de la soirée est identique à celle de la veille avec forte pluie dans la nuit toujours propice à calmer les esprits les plus chauds.
Dimanche.
En fin de nuit, j'ai senti le froid arriver et j'en ai conclu que le ciel s'était dégagé. Je constaterais plus tard que cela a eu aussi pour effet de former du brouillard. Petit dej puis préparation de la moto, carburant et un petit coup de chiffon pour faire briller. Ma série est la première de la journée. Vers 8 heures, direction la près grille. On annonce du retard pour cause de brouillard. On s'en serait douté. Les commissaires ne se voient pas d'un poste à l'autre. Il faut attendre et c'est à 9 heures que le départ est donné.
Piste humide et pilotes un peut frileux, ce qui fait que ça ne tournait pas bien vite. Pour ma part, j'enchaîne des tours en 4 minutes et 5secondes pour un développé de piste de 3,7 Km ce qui donne 54.4 Km/h de moyenne ce je trouves fort convenable. L'après midi sur piste sèche et sans concurrent derrière, je tournerai pour mon meilleur tour à 57,9 Km/h. J'ai l'avantage de pourvoir regarder précisément l'heure exacte sur la ligne des stands.
Après ses prépartifs, ce sera le tour de Pierre.
Debout derrière la I881.
A faire l'extérieur.
A 13h30 direction le studio photo. C'est un vrai studio installé dans un box de la ligne des stands. Le photographe se plaint des reflets sur la belle italienne rutilante et plus brillante que neuve. Avec la IJ il n'aura pas ce souci. Le photographe me fait enlever sa "plaque de course", son bracelet attestant son passage au contrôle technique, le ruban adhésif sur le phare et les protections de poignées et de garde-boue. Boissons fraîches tout en discutant de la vie de la IJ. Je dois être en près grille à 15h30 et le photographe ne semble pas pressé. Certainement la condition indispensable pour faire de belles photos.
15heures fin de la séance. Je file avec mon bolide à travers la foule jusqu'à notre campement pour la remettre en configuration piste. Pierre qui était venu aussi au studio rentre à pied et j'ai oublié de lui demander la clef du Master. Je suis donc obligé de l'attendre car je ne sais pas par quel chemin il a décidé de revenir. Remise en configuration, petit coup d'œil au niveau d'essence, tout va bien et direction la piste. J'ai décidé de partir en dernier pour profiter pleinement de la largeur de la piste et faire de belles trajectoires. La moto a certainement décidé la même chose et va m'aider dans ma démarche. Elle a commencé à caler 3 fois en près grille alors que d'habitude son ralenti est fumeux mais exemplaire de régularité. Peut être que la séance photo lui a monté à la tête. Allez savoir. Le départ donné je pars doucement. Pas besoin de me retenir, le moteur ratatouille tout le long de la voie des stands. Je n'ai pas envie de m'arrêter avant d'être sur la piste, ce serait trop bête. J'insiste malgré la ratatouille. Au moins je suis sûr d'être le dernier. Au premier virage le moteur à l'air de respirer mieux et moi aussi du coup. La petite descente et le voilà parti gaillard comme jamais. Personne devant, personne derrière et je profite pleinement de toute la largeur de cette belle piste. Un tour bouclé et au premier virage après la ligne des stands en voilà déjà un qui me met un tour et après fini la tranquillité, ils sont tous là. Une chose est sûre, c'est moi qui freine le plus tard au premier virage après cette ligne droite. J'attends d'avoir passé le panneau des 50 mètres alors que beaucoup sont déjà debout sur les freins au 150 mètres. A la fin du quatrième tour je vois la commissaire préposée au drapeau à damier qui regarde son chronomètre. Angoisse, elle ne va quand même pas lever le drapeau à damier juste devant moi, même si ça peut faire croire que je suis le premier. Non, sympa, juste derrière et le suivant est obligé de prendre la piste de décélération. Je vais donc encore une fois avoir la piste pour moi tout seul et profiter du public qui me salue….ou qui salue la IJ. On ne le saura jamais. Un super tour mais les commissaires devrons attendre 4 minutes mon retour avant de lancer la voiture de sécurité. Je fais des petits saluts aux commissaires et sort de la piste. Contrat remplit à 100% pour la IJ et pour moi avec la satisfaction de l'arrêter au coupe contact.
Il reste la dernière série de Pierre qui est la dernière de toutes à 18h30 avant la fermeture de la piste. Je vais essayer de le photographier à différents endroits de la piste et donc je vais prendre la IJ ce qui sera bien plus rapide qu'à pied. Grosse surprise elle refuse de démarrer. Encore le coup de la star? Non, c'est le coup de la panne d'essence. J'ai du finir le dernier tour en alimentant le carburateur avec les vaguelettes d'essence créées par les secousses et les vibrations du moteur. Un peu de carburant et nous voilà repartis pour faire les photos. Au retour de Pierre vers 19 heures la pluie commence doucement à tomber. Le temps de charger les motos et de remettre toutes les caisses dans le Master et la grosse pluie s'installe. Elle nous tiendra compagnie presque jusqu'à Paris. Fin des déchargements à plus d'une heure du matin.
Nous nous quittons sans dire "On reviendra" mais tout simplement "Maintenant que l'on sait comment ça se passe, on va pouvoir mieux s'organiser".
Voilà un week-end riche en découvertes et surprenant par la différence d'émotions ressenties entre le fait de venir aux Coupes en tant que spectateur ou en tant que participant. Il m'aura fallut toute la semaine suivante pour "digérer" toutes ces informations et sensations nouvelles et ressortir du monde des Coupes moto légende.
Maintenant: les bonus.
Pour toutes le photos de la manifestation:
Mais aussi les vidéos:
Francis piste 1
Vidéo envoyée par gafauval
Francis piste 2 Patience... je suis l'avant dernier! Notez la sonorité incomparable de la machine.
Vidéo envoyée par gafauval
Pierre piste 1
Vidéo envoyée par gafauval
Pierre circuit 2
Vidéo envoyée par gafauval
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