image

XJ 900 Noire

Voir aussi la rubrique "Album Photos" pour plus de photos.

Voici la niche à motos

 

La suite directe vers "La naissance du Cafra".

La période TRASH MODELE

Bonjour à tous,
Je voudrai vous présenter ma nouvelle réalisation qui comme son nom l'indique est plutôt destinée à faire tache au milieu de mes merveilleuses autres machines à deux ou trois roues.
Sans prétention de ma part ni intention de me pousser du col, toutes mes motos et side-cars sont maintenus dans un état de conservation impeccable qui oblige les badeaux à me demander par deux fois leur age canonique tant ils n'en reviennent pas. Tout cela pour dire, et les anciens utilisateurs de deux roues me comprendront aisément, que si d'aventure la chaussée ou le deux roues roule est dans un état de crasse avancé, mouillé, boueux et pire si un véhicule disposant de quatre roues le précède ou le croise, il s'ensuit une dégradation immédiate de l'apparence chatoyante et rutilante du dit deux roues, le mien. Instantanément dans l'œil du motard apparaît le spectre du lavage et bichonnage de la chère machine au retour de mission qui va lui prendre deux bonnes heures qui aurait pu être utilisées de manière plus agréable à se désaltérer. Et je ne parle que de l'été ou l'eau de lavage est chaude. Que dire de l'hiver ou les pauvres mains du motard qui ont déjà supporté le froid de la route vont devoir plonger accompagnée d'une éponge dans une eau froide à la limite de la glace et s'agiter tout en veillant à ne pas s'accrocher à quoi que ce soit de pointu ou coupant.

a
Pour faire bref et ne pas abuser honteusement de ce temps qui vous est si précieux je dirais simplement que l'idée de la Trash Looking Bike (Trash peut aisément être remplacé par Rats) est venue naturellement à mon esprit toujours à l'affût d'une nouveauté qui surprendra mes congénères. Il me restait en stock un XJ900 dans un état de délabrement et de cannibalisation avancé ainsi que des caisses de pièces toutes plus détachées les unes que les autres mais aussi très tachées et partant de ce point de départ ce fut pour moi un jeu d'enfant d'école primaire que de faire une machine qui ne craint ni les éléments météorologiques déchaînés, ni les routes lointaines et dégradées couvertes de poussière et autres graviers sournois et qui de plus peut rester sous un réverbère sans crainte pour son heureux propriétaire de se la faire dérober par un être malfaisant que l'on rencontre fréquemment de nos jours et qui aurait l'état d'esprit d'un vautour ayant repéré une charogne. De cette constatation merveilleuse et innovante, il s'en ai suivit une remise en forme mécanique et électrique minutieuse et indispensable car la bête devra affronter les pires éléments terrifiants de la planète couplés aux ajouts méchamment autant qu'agressifs fait par les quatre roues précédemment expliqués, sans rechigner ni sombrer dans des hoquets annonciateurs de réflexions intenses de la part du chevronné pilote qui endosse aussi et avec honneur le rôle de mécanicien dépanneur et éventuellement pousseur. Il va sans dire, et mon prestigieux public le comprendra aisément que se fut la carrosserie de la machine qui pris le plus de temps pour arriver dans cet état terne et avancé de délabrement. Oui, il a fallut vingt ans de travail permanent au temps pour arriver à un si beau et homogène résultat. Il n'en faut pas plus pour rester humble et petit devant tant de patience et d'acharnement du temps pour magnifier à ce point cette machine et la pousser vers un avenir tout à fait improbable il y a seulement quelques décennies.
Maintenant, elle roule aux mains de son pilote essayeur testeur et votre œil exercé a déjà reconnu en elle des dispositions certaines pour tailler la route sur les grandes voies carrossables ouverte par les hommes tout autour du monde et plus loin éventuellement sans même oser imaginer qu'un jour elle pourrait connaître les bienfaits d'une douche d'eau propre; savoneuse et ,mais c'est vraient innimaginable, chaude.
En guise de conclusion je puis dire encore une fois avec toute modestie et la simplicité qui me caractérise que cette merveilleuse réalisation issue d'une imagination bouillonnante, la mienne, fait déjà à cette heure saliver abondamment certains adeptes du deux roues proche du concepteur de génie de cette œuvre d'art.
Merci à mon généreux public qui m'ayant suivit jusque là exprime pleinement son adhésion à cette philosophie amenant à un concept novateur en matière de deux roues.
Bonne nuit.
Francis.

ET MAINTENANT.

Haut de page.

 

 

La naissance du Cafra.

Nous voila quelques années plus tard soit en 2011 pour être plus précis. J’ai uniquement roulé en hiver avec cette moto et j’ai eu le temps de m’apercevoir que son gros carénage était parfait pour la protection du pilote mais apportait une tenue de route franchement désagréable certainement du au poids sur la roue avant qui avait sérieusement tendance à faire sous virer la moto. A chaque freinage la roue arrière dérapait car elle se délestait rapidement et ce certainement aussi à cause du carénage qui faisait plonger le nez plus que de raison. Je sortais cette moto uniquement par mauvais temps sur les routes mouillées et donc glissantes des mois d’hiver. Pas top tout ça. Les particularités de conduites de cette moto alliées aux conditions de route difficiles où je la sortais ne me mettaient vraiment pas en confiance et je ne roulais pas sereinement. En fait les conditions de conduites auraient pu être supportable à la belle saison mais là c’est le pilote qui aurait souffert de la chaleur qui remonte du moteur et du manque de ventilation. D’où l’idée de modifier cette moto en un simili Cafra (Café Racer) ou Courbis (Course au Bistro).
Il y a eu dans un premier temps une étude approfondie de photos de Cafra ainsi que l’épluchage des différents sites dédiés à ce genre de réalisation. C’était juste pour avoir des idées et ça ne manque pas. Il y a plein de belles réalisations sur Internet mais il faut être artiste et y mettre un peu d’argent ce qui n’était pas dans l’air du temps pour cette transformation.
Tout a été envisagé, le tête de fourche, la selle à dosseret, le guidon bracelet, les commandes reculées, les mini clignotants à LED, les belles peintures….on a le droit de rêver, non ? Je voulais bien sûr qu’elle reste utilisable sur route.

Peu de choses de tt ça au final.
J’ai pratiquement tout fait avec ce que j’avais comme pièces dans différents cartons et donc de différentes marques. Idem pour les produits. L'art d’accommoder les restes est du grand art.
Voila en quelques lignes ce qui je lui ai fait subir.
Tout d’abord le démontage du carénage. Ouf, oui c’est bien lourd. Le ménage n’ayant jamais été fait là-dessous, c’était un peu crado. Tant que j’y suis-j’en profite pour démonter la colonne de direction. Ce n’est pas tous les jours que l’on est si proche d’elle.

Je profite aussi de l’occasion pour nettoyer les pistons des freins avant car il faut exercer une force de cheval sur le levier pour arriver à ralentir. Effectivement les essais montreront par la suite que la commande est devenue douce et efficace. Le choix du phare est vite fait. Ce sera le plus gros dont je dispose. C’est là que commencent les dépenses déraisonnables pour acheter des pattes de phares. Ce sera le seul achat de toute la transformation et c’est 21€. Qui fait mieux ? Puis vient “l’étude“ de l’ergonomie et du poste de pilotage. J’ai la bonne idée de retourner le guidon ce qui lui donne l’allure de guidon bracelet. La selle à dosseret est rapidement abandonnée car il faudrait la reculer beaucoup pour que je puisse m’installer un peu confortablement et dans ce cas le réservoir est trop court. Il en faudrait un plus long et plus fin. Mettre une selle à dosseret demanderait à couper la boucle arrière du cadre pour la raccourcir. Je ne veux pas ce genre de modification. Pour finir c’est la selle d’origine qui sera coupée à l'avant et recouverte d’un nouveau skaï. Les gardes boue seront aussi coupés dans la plus pure tradition des jeunots. La partie arrière de la moto ne sera pas touchée et le réservoir mastiqué pour cacher sa partie enfoncée. Les clignotants seront tirés de mon stock. J’ai trouvé un cache latéral droit raccourci. Son collège de gauche sera raccourci de même par mes soins.
Reste le gros problème du faisceau électrique. Le carénage est très pratique pour faire office de fourre tout. Je dois trouver une place pour le relais général, la clé de contact et la commande de phare. Une petite patte à droite, un trou à gauche…et le tour est joué ou presque car j’avais fait tous mes essais de montage sans le boîtier de compteur/compte tours/voyants. Au premier essai avec le boîtier je me suis instantanément rendu compte qu’il fallait tout refaire car toutes les pièces se rentraient dedans. Une fois la mécaniquement parfaitement ajustée j’ai raccourci tous les fils électriques pour pouvoir les planquer derrière le phare Pas facile et presque mission impossible.
Vient ensuite le premier montage général pour se rendre compte du look. En fait c’est tellement disparate qu’il est difficile de se rendre compte du résultat final. C’est l’imagination qui fait tout.


Avec tout ça le moteur et le cadre sont encore pleins de graisse et de boue. Je mets tout en conformité pour pouvoir rouler et direction le Lavojet à pression du coin. J’y vais de bon cœur avec la lance et envoyez le savon et envoyez l’eau chaude on n’est pas la pour chipoter. C’est efficace mais après impossible de redémarrer. C’était un peu mon angoisse mais il fallait le faire. J’ai attendu au pâle soleil d’hiver que ça sèche un peu. Le moteur a fini par démarrer sur les derniers électrons de la batterie. C’est au moment ou je relâche le bouton de démarreur que le moteur s’anime. A ce moment la tension remonte pour fournir une étincelle valable à une bougie et le moteur démarre en fait sur l’élan.
Retour au bercail. A la suite de cette petite sortie j’avais déjà un doute sur l’opportunité de conserver le guidon dans cette position. J’ai tenté une sortie de 20 Km et au retour ma décision de revenir à une position de conduite plus conventionnelle était prise. J’avais les poignets et les pieds tellement cassés que de retour à la maison il était devenu douloureux de débrayer ou de changer les rapports .

Impressionnant, non?

Ca ne demande qu'à y aller!

Remise en bon ordre du guidon et nouveau démontage de tout ce qui cache quelque chose et qui est assez facile à déposer. Puis nettoyage, dégraissage, décapage des peintures qui avaient bavées sur le moteur lors une vie antérieure. Mise en peinture du cadre, échappement, réservoir, carénage, phare…avec une peinture adaptée à chaque élément mais obligatoirement noire. Pose des autocollants qui me restaient du side-car et de la bande à damier qui m’a été offerte. Et voila. Certe, il y a encore de quoi frotter sur le moteur, ce sera fait "à la petite semaine" .
A la première grande sortie j’ai pris une bonne averse avec grêle. C’est en faisant le nettoyage de la moto et des vêtements que l’on regrette un peu d’avoir coupé les gardes boue. Mais qu’importe, elle me plait comme ça. A ce jour tout fonctionne correctement et la légèreté de la moto la rend très agréable à piloter. Pas de regret à avoir.

03 mars 2011.

Le CAFRA a été vendu en juin 2012.

 

 

 

Haut de page.


q
d