Vingtième TOUR d'AUVERGNE.

26 et 27 juin 2010.

La préparation.

OU

Le Tour.

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L'histoire de EMW.

La préparation.

 

Nous allons aligner cette année une véritable écurie au tour d'Auvergne, 3 machines. La BMW R35 de 1940, l'EMW R35-3 de 1955 et la BSA A7 de 1952. J'ai dans l'idée de préparer aussi la IJ 56 dans le rôle du mulet pour l'emporter avec nous.

Les pilotes seront:

Frédéric (BMW)

Pierre (EMW)

Francis (BSA)

Note: ça, c'est ce que l'on imagine car à ce jour le 14/02/2010 Saint Valentin, nous n'avons pas encore reçu la confirmation de nos engagements.

 

La préparation des motos a débutée début 2010 par l'EMW R35-3. Sa préparation avait commencée en janvier 2009 pour participer aux Coupes Moto Légende mais comme elle à été refusée, sa restauration en est restée là pour pouvoir se concentrer sur la BMW R35 qui elle a été accepté pour participer aux démonstrations des Coupes.

Pas de gros soucis mais une somme assez importantes de petits trucs qui vont de travers et qui prennent du temps pour trouver des solutions

La pompe à huile était hors service. Ça dans le fond, c’est plutôt important. Il a fallu la changer. Coté culasse, il manquait “juste“ le joint de culasse et le guide de soupape d' échappement bougeait sans problème. Il a fallu remédier à tout ça dans un premier temps. Puis il est apparu que le calage de l’allumage était très fantaisiste et pas du tout compatible avec le calage de l’arbre à cames ni avec le piston. Après un certain nombre d’heures de réflexion, de tests et d’appels à l’aide (Pierre), le rupteur a été mis en cause. Ce n’était pas le bon modèle et le point de contact avec la came était bien trop en avance. Cela donnait un point d’allumage pleine avance à 25 mm avant PMH au lieu de 12 mm soit 70° au lieu de 40°. Autant dire qu’il ne fallait pas oublier de mettre l’avance manuelle au mini avant chaque coup sur le kick sous peine de se prendre un retour phénoménal. Evidemment, le moteur tournait fort mal.
Je passe sous silence les nombreuses fuites d’huile moteur, boîte et pont, d’essence du carburateur encrassé et du robinet, de la sécession entre le flotteur du carburateur et son aiguille, du régulateur de tension hors service et de la dynamo à retaper, de tout ce qui était plein de graisse ou d’huile comme les tambours de freins ou qui n’avait pas d’huile ni de graisse comme les graisseurs, de tout ce qui n’était pas serré ou qui s’est desserré comme le tube d’échappement en sortie de culasse en pleine accélération et à plus de 30 Km/h! Le sélecteur de vitesse avait du prendre un mauvais coup et a nécessité d’être chauffé en deux endroits pour être détordu. La première étant toujours un peu hasardeuse à enclencher, l’adjonction d’un levier manuel a été nécessaire. On peut remarquer que sur cette boîte il est plus facile de trouver des points morts que d’enclencher des rapports.

Quelques photos pour aérer la page et interesser les lecteurs moins technique.

Le cochon peudu pour travailler facilement dans le carter d'huile.

Régulateur de dynamo avant. Beurk.

Régulateur de dynamo avant. Très beurk.

Régulateur de dynamo après. Bôôô!

Régulateur de dynamo après. Très bôôô!

Ma méthode pour tester la dynamo.

Le levier de sélection manuelle de rapport. Il devrait tenir le coup.

Prête pour un petit tour. En général ça se passe de la façon suivante: départ au moteur et retour à pied avec de l'huile ou de l'essence plein le pantalon.

A suivre car ce n’est qu’un début.

Début juin l'EMW est déclarée bonne pour le service. Il y a eu mille petites choses à faire. Changer les pneus puis vu l'état de chambres à air tout redémonter pour changer les chambres, changer le joint de sortie de pont pour que l'huile ne se répande plus sur le pneu et les mâchoires de frein, graissage et huilage général et généreux, mise en état du faisceau électrique et de toute les connexions dans le phare. La routine en quelque sorte. J'ai l'impression qu'au fil des essais le fonctionnement s'améliore ou alors, je m'habitue. Tout les réglages ont été vérifiés et la visserie resserrée. Tout est donc prêt.

Début juin aussi, je me suis rendu compte que ma remorque porte moto à deux places serait en surcharge avec la BSA et la BMW. Même si on voit “au travers“ de la BMW, elle fait son poids car ce n’est pas de la tôle fine et tout le moteur est en fonte. La BSA est encore plus lourde de l’ordre de 210Kg et je crains qu’un essieu de la remorque n’en souffre.

J’ai acheté un châssis de caravane pour en faire un plateau porte moto et side car et en avant pour les modifications. Je me suis donné une semaine pour faire la transformation. Je suis bien avancé et le délai devrait être tenu. Bientôt des photos.

Dés que la remorque est validée, je fais les vérifications sur la BSA puis la BMW et en dernier la IJ. A ce jour nous sommes à 15 jours du départ. Ça risque d'être chaud!

Vendredi 11 juin 2010, la remorque est validée.

 

 

Il y a tous les jours de petites modifications sur la remorque pour faciliter son utilisation.


La BMW R35 a été révisée. Il n’y a pas eu grand-chose à faire pour la mettre en état de rouler.

Prête pour affronter la route.

 

La IJ aussi a eu son petit coup de chiffon. Démarrage du premier coup de kick avec son essence de 2008. Tout compte fait, le volant magnétique est une belle invention fiable et pratique.

Maintenant, il faut s’occuper des pièces qui peuvent être utiles à une maintenance sur le bord de la route, des huiles, des essences, des batteries, des outils (métriques et anglais)…. et aussi des provisions de bouches, boissons, couchages….

 

A suivre.

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Le Tour.

Vendredi 25 juin 2010.
Nous avons chargé les camionnettes et la remorque le vendredi matin et tout le monde est parti à l’heure prévue.
A notre arrivée dans la soirée au camping de Pierrefort, il y avait déjà du monde qui avait déchargé de belles machines.

 

Samedi.
Réveil de bonne heure pour tout préparer. Le départ est donné à 9h précises.
Les routes empruntées aussi que les poses casse-croûtes sont somptueuses, l’aligot très souple et l’ambiance vraiment sympa. Le temps est beau et chaud et tout s’annonce bien. Ca a commencé à se gâter après le repas de samedi midi ou la BMW à refusé de reprendre la route Elle l’a fait savoir de façon peu discrète en envoyant des panaches de fumée sur la place du village. Et d’une sur remorque. Fred et la moto feront la route de l’après midi en voiture.
Dans l’après midi Pierre arrive au goûter dans un bruit de tonnerre sur l’EMW. Collerette de fixation du pot d’échappement cassée au niveau du cylindre. Une équipe se forme et chacun donne sont avis sur la conduite à tenir. Fil de fer et colliers sont venus à bout du problème. Ca tiendra jusqu’à un kilomètre de l’arrivée le dimanche soir. Une petite remise en état sur le bord de la route permettra d’arriver dignement à Pierrefort.
Le chauffeur de la voiture d’assistance de Fred est sympa et a accepté de faire l’aller retour entre Laguiole ou était l’étape du samedi soir et Pierrefort pour aller chercher le mulet, la IJ réputée pour sa fiabilité et ainsi permettre à Fred de rouler. Nous avons fait l'aller retour en 2h de route et nous sommes arrivés au repas du soir alors qu’il était commencé. C’était l’intermède du tirage de la tombola. Chance, nous avons gagné un prix comprenant du Belgom, une bombe anti-crevaison et du dégrippant.

 

Dimanche.
Départ du trio BSA, EMW, IJ.
15 mn plus tard la IJ rendait les armes sur panne d’allumage. Remorque. Quelques kilomètres plus loin, c’est l’EMW qui devait s’arrêter et être chargée sur remorque. Bon début pour le dimanche. Au casse croûte de 10 h nous avons cherché les pannes. Sur l’EMW Pierre a trouvé un fusible grillé. Remplacé sur le champ la moto a redémarré sous les bravos des autres participants qui m’ont à peine laissé le temps de refermer le phare avant de descendre la moto de la remorque. Par contre la IJ est restée muette.

J’ai pris en duo Fred et Pierre en alternance sur le pouf installé pour l’occasion sur la BSA. Comme cela chacun a pu un peu profiter des routes d'Auvergne avec l’EMW pour le reste du dimanche.

Malgré les pannes le 20 eme tour d’Auvergne 2010 est considéré par nous trois comme une sortie fort réussie.

Pour la petite histoire, la IJ a redémarrée au garage dès le lundi matin. A ce jour la BMW n’a toujours pas retrouvée sa compression.

Le tour d’Auvergne en images.

 

Le camping de Pierrefort spécialement ouvert pour le Tour d'Auvergne. Il y avait déjà du monde à notre arrivée.

Direction le départ.

Séance électricité sur la IJ à la pause.

Idem pour l'EMW.

Visite d'une cascade. Il y aura aussi la visite de villages, pour ceux qui n'ont pas de macanique à faire, et des Forges de Lagiole.

Le RUMI Formichino de Claude.

Belles lumières!

Les anciens sont très interessés.

On n'est pas les seuls à faire de la mécanique.

Un aligot bien souple.

Contrôle et niveaux avant le départ du dimanche matin.

Dernière pose avant la fin du Tour d'Auvergne 2010.

 

 

 

Et maintenant les vidéos.

Trois vidéos de Pierre et une de Fred.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des nouvelles des malades.
IJ.
Plusieurs problèmes dans le circuit d’allumage. Le plus important est la mise à la masse intempestive du linguet du rupteur. La vis de fixation qui passe par un canon isolant était desserrée et de ce fait était parfois à la masse et donc plus d’étincelle. Autre problème, la sortie de la bobine HT. Cette sortie n’est pas “classique“ et les capuchons standard actuels n’assurent pas une bonne continuité vers le fil de bougie notamment à chaud.
Ces problèmes seront vites réparés.

L'allumage a été réparé en septembre 2010 et la moto roule à nouveau.

BMW.
Le piston est à la côte d’origine et particulièrement usé. L’usure est en biais et a fini par mater les segments dans le fond de leur gorge. Le cylindre et le piston sont usés comme s’il y avait des cannelures. Pas de trace de serrage.
Un piston, des segments neufs plus un réalésage du cylindre feront repartir le moteur pour 70 nouvelles années.

Piston complet neuf, réalésage, joints neufs, rodage des soupapes et c'est reparti fin octobre 2010 pour de nouvelles aventures et un long rodage.

 

Le piston.

Le cylindre.

EMW.

En août 2010 l'EMW et partie en vacances avec tout le matériel de camping dans les sacoches, le panier et + avec Fred. Malheureusement au bout de quelques jours la roue arrière à eu des problèmes de casse des rayons qui à contraint à un retour à la maison sur remorque. La roue est refaite et la moto est de nouveau en service.

AOUT 2011.

En août 2011 l'EMW et repartie en vacances avec tout le matériel de camping dans les sacoches, le panier et + avec Fred. Même itinéraire que celuip révu en 2010. Aucun problème mécanique dans ce périple de plus de 700 Km en 4 jours. L'EMW a fait le tour d'Auvergne 2011 avec Pierre au guidon puis le tour de Franche Comté avec Fred et a totalisé 1450 Km dans l'été. Pas mal non ?

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L'histoire de EMW.

« OSTALGIA »

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R.35/3

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Monocylindre à quatre temps
Alésage du cylindre                                72 mm Course 84 mm
Compression                                         5.5: 1 Cylindrée 340cc
Régime maxi                                         5200 t/mn
Puissance                                             14 CV
Vitesse. maxi environ                            10O km / h
Consommation de carburant                  3,5 L/100
Consommation d’huile environ               0,1 litres /100 Km
Rapport de vitesses
1ère                                                      3.4: 1
2ème                                                     2.18: 1
3ème                                                     1.35: 1
4ème                                                     1: 1
Rapport de la transmission finale             5.63: 1
Hauteur de selle                                      0,75 m
Longueur                                               2150 m
Largeur                                                  0,725 m
Hauteur                                                  0.960 m
Empattement                                          1,4 m
Dimensions des pneus (roues d'acier)      3,50 x19 "
Pression des pneus avant et arrière          1,4 -1,9
Poids avec pleins.                                   environ 170 Kg

 

 

 

 

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Eisenacher Motorren Werke
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L’usine de production de véhicules a été fondée par Heinrich Ehrhardt à Eisenach en 1896. Là, il construit d'abord des bicyclettes et des wagons de munitions, suivis de véhicules sous le nom de château de la Wartburg, l'emblème de la ville. Après la Première Guerre mondiale, il y a été produit sous licence, les Austin Seven de petites voitures anglaises sous le nom de "Dixi". En 1928, BMW a racheté la société et y construit la première voiture de son histoire, la "BMW-Dixi".

La seule moto BMW, la R 35 y a été développée en 1937 comme le modèle 350S. Le moteur est semblable à la R 4, avec un cylindre de passage réduit. La culasse, la cadre en tôle emboutie et la fourche télescopique non amortie sont issus de la R3. La R 35 a été développée en vue d'être utilisée par les administrations, notamment pour la police et surtout les militaires. Elle a été jugé très solide, résistante et très fiable, mais la production s'arrêta en 1940 parce qu’elle ne répondait plus bien aux besoins des forces armées.

 

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L’usine d’Eisenach avant guerre.

 

L’usine d’Eisenach avant guerre. En raison de la concentration du développement de moteurs d'avions à Munich, toute la production de motos a été concentrée dans l'usine d'Eisenach.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale l’usine BMW d’Eisenach considérablement endommagée, les motos ont été stockées dans les mines de potasse à proximité. Y compris un stock de pièces représentant environ 1000 R35.

Selon les ordres donnés par Hitler en avril 1945, ces motos et pièces ne devaient pas tomber entre les mains des Américains. Mais le 6 Avril, des chars américains défilaient à Eisenach, avant que les mines n’aient pu être dynamitées.

Le 5 Juin 1945, lors du partage de l’Allemagne, Eisenach s’est retrouvée dans la zone d'occupation soviétique. Le 03 juillet 1945, l'usine d'Eisenach était en zone soviétique. Sous la menace du démantèlement, Albert Seidler, le directeur de la production de motos et son personnel, tente de convaincre les Soviétiques. Ils ont fait essayé au maréchal Georgi Joukov, une berline BMW 321 et celui-ci a exigé la construction de cinq nouvelles voitures. Les motos BMW étaient très appréciées des Soviétiques (le M72 a été construit d’après les plans de la BMW R71). Il a été ordonné de ressortir des pièces stockées pour la fabrication de motos. Il pourrait avoir été assemblé 220 R 35, qui ont été testés par les Soviétiques et jugées bonnes. Le bon de de commande 93 à «veiller à la conception de nouvelles voitures particulières et de motos dans l’usine de Thuringe" a été enregistré en Novembre 1945 en réparations des dommages de guerre faits à l'Union soviétique. L'obligation était de 3000 voitures de type 321 et motos Type R 35.

Par décret du Président de Thuringe toutes les installations ont été expropriés étaient en Septembre 1945. Le 15 Septembre 1946 l’usine d’Eisenach a été intégrée à l'usine de la société soviétique stock Awtovelo. L'économie planifiée a commencé.

Le plan pour 1945 avait fixé le quota à une production de 70 motos, mais seulement 16 motos ont été effectivement produites. Pour les années 1946-48 , pas de quantités produites significatives. La production cumulée a été portée à 4250 unités en 1949, puis à 13.700 unités en 1955. Au début, de 1949, des motos avec l’emblème BMW, ont été livrées -à condition qu'ils s’agissent de clients privés.

Des ventes ont été faites sur les marchés occidentaux de voitures et motos de la production est-allemande sous la marque BMW mais un contentieux est survenu.

Avec l'arrêt de la cour provinciale de Düsseldorf 17.11.1950, une crise menaçaient le marché des changes, si des productions d’Eisenach, continuaient d’être vendues sous la marque BMW.

La marque BMW est donc devenue EMW: Eisenach Motoren Werk avec un logo blanc et rouge blanc et bleu. En 1951, l'usine a ensuite été incorporée au réseau IFA appartenant à l'Etat. A cette époque 17000 machines avaient été produites dans cette usine.

En 1952, la première fois 35 R a été considérablement modifiée, elle a reçu une fourche télescopique à amortissement hydraulique. Elle est souvent dénommée R 35 / 2, ce qui n'est pas tout à fait exact, puisque la transition a été progressive.

En 1953, la R 35 / 3 a suivi avec un "nouveaux" cadre allongé, une suspension arrière droite et diverses modifications mineures.

La production de la marque EMW a pris fin avec la cessation des types de voiture, 340 / 2, 327 / 2 et 327 / 3 de la moto, et R35 / 3 en 1955.
Elle a été poursuivie suivie sous le logo de l'usine de voitures d'Eisenach VEB, jusque dans les années 90 avec les "Wartburg".

La production de moto a été complètement sacrifiée, parce que, depuis 1950, à Suhl, Thuringe, AWO produisait le modèle 425. Il était ainsi possible de rompre avec le passé mal aimé de la BMW, mais aujourd'hui, vous pouvez encore entendre de vieux habitants d’Eisenach parler de « leurs BMW ».

De 1937 à 40 unités 15654 BMW R 35 ont été construites. Entre 1945 et 51 de l'ordre de 26.000 unités seront fabriquées en 1952 et environ 8.000 pièces de la R 35-2, et 1952-55 42600 PC de R 35-3 Il y a aussi quelques machines qui ont été assemblées à partir de pièces existantes.

Au total, les estimations varient entre 75.000 et 100.000 R35 produites à Eisenach.

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L’entrée de l’usine dans les années 1980.

 

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